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La théorie biologique du sommeil n’a pas été jusqu’ici sérieusement critiquée. Au contraire, elle a rencontré de chauds partisans. Gemelli s’y est entièrement rallié. A. Pictet1 a publié d’intéressantes observations montrant la nature active, positive, du sommeil tant hibernal que journalier des insectes et des larves. Tout récemment un médecin de Philadelphie, le Dr Camp, ayant rencontré un malade souffrant d’attaques de sommeil subites, mais ne présentant aucun autre symptôme pathologique, ni aucun signe d’auto-intoxication, déclare que l’étude de ce cas «l’amène par une autre route à la même conclusion que Ed. Claparède, à savoir que le sommeil n’est pas un état passif, mais une fonction positive, un instinct»2.

Il me semble qu’on peut considérer comme étant désormais placé sur son vrai terrain et en grande partie résolu ce problème que naguère encore le physiologiste Hill (Lancet, 1890) considérait comme ressortissant à la métaphysique, et que le physiologiste Hermann tenait pour une énigme loin d’être déchiffrée.

Laboratoire de Psychologie, Genève.

Edouard Claparède

  1. A. Pictet - Observations sur le sommeil des insectes. Arch. de Psychol., III, 1904, p. 337.
  2. Camp - Morbid Sleepiness. Journ. of abnormal Psychology, II, mai 1907, p. 19.