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LE PRINCIPE D’INERTIE

ET LES DYNAMIQUES NON-NEWTONIENNES.



Dans un article paru dans le premier numéro de cette Rivista, M. Emile Picard a familiarisé les lecteurs avec une conception progressive de la Mécanique, avançant par approximations successives.

C’est dans le même ordre d’idées que j’écris les pages suivantes, où je reprend un sujet que j’ai traité dans mon livre Problemi della Scienza1.

Le principe d’inertie que l’on rencontre au début de la Mécanique classique, soulève de graves difficultés aussitôt qu’on le soumet à une analyse approfondie. C’est que d’abord sa signification elle-même apparaît liée au mouvement absolu, et que cette conception, bien que crée par Newton, ne saurait satisfaire aujourd’hui les esprits critiques; en outre le rôle de l’hypothèse d’inertie semble difficile à saisir par rapport au dèveloppement de la Dynamique newtonienne.

Il y a lieu d’essayer la construction d’une Mécanique relative et locale, où le mouvement est rapporté à un repère (mobile) quelconque, en faisant abstraction du monde extérieur. Alors une partie de la Mécanique classique demeure invariant: c’est la Statique et la Dynamique du mouvement commençant.

La continuation du mouvement ne saurait être prévue si on n’introduit une hypothèse, où l’on tient compte de la solidarité de notre repère avec le monde extérieur. Pour de vitesses assez petites et de mouvements de courte durée, cette

  1. Bologna. Zanichelli, 1906 (cap. V, VI). — Voir aussi T. Levi Civita «Le idee di Enriques sulla Meccanica». Rivista di Filosofia e Scienze affini. Padova, 1907.