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la parthénogénèse expérimentale etc. 71

Le fait remarquable que , , et sont proportionnels à a une signification importante.

Opérant à température uniforme, si l’on prend une quantité d’un gaz ou d’une vapeur quelconque occupant 1 litre à la pression ordinaire et qu’on réduise son volume, sa pression augmente et devient la même, à volume égal, quelle que soit la substance qui forme la vapeur ou le gaz. Si vraiment la pression est due au choc des molécules contre les parois du récipient, il y a là une bonne raison de croire que cette pression est indépendante de la nature des molécules et dépend seulement de leur nombre, en sorte que, à volume égal, la pression est proportionnelle au nombre des molécules et, à pression égale, le nombre des molécules est proportionnel au volume du gaz ou de la vapeur. Or nous avons vu que, si l’on pouvait vaporiser un nombre de grammes d’une substance quelconque égal à son poids moléculaire (342 gr. de sucre, ou 60 gr. d’urée), la vapeur produite occuperait, à la pression ordinaire, un volume identique (22 litres 35) quelle que soit la substance. On peut donc conclure de là que ces poids de substance contiennent un même nombre de molécules. Ainsi, toutes le solutions normales contiennent un même nombre de molécules et le facteur indiquant la concentration moléculaire est proportionnel au nombre vrai de molécules contenu dans un litre de solution: à un coefficient fixe (et inconnu) près, ou peut même dire qu’il indique leur nombre. Si donc m indique le nombre de molécules contenu dans la solution, le fait que , , et sont proportionnels à (et à lui seul, sauf intervention de la température pour ) prouve que ces variables sont indépendantes de la nature des molécules et dépendantes seulement de leur nombre. Individuellement, toute molécule, quelle que soit sa nature, exerce les mêmes , , et . C’est ce que l’on exprime en disant que , , et sont des propriétés additives. Dans la conception proposée ici de la nature de ces propriétés, nous dirons que toutes les molécules, quelle que soit leur nature, attirent et retiennent l’eau avec la même énergie: , , et sont des expressions equivalentes de cette attraction et ne diffèrent qu’en raison de travaux accessoires résultant des conditions diverses où s’exerce la rétention ou l’attraction de l’eau dans l’évaporation, la vaporisation, la congélation et l’osmose.


B. Substances ionisables.


Les lois que nous venons d’exposer ne s’appliquent qu’à des substances organiques n’ayant point de fonction acide ou basique accentuée. Beaucoup plus nombreux sont les acides et les bases, organiques ou inorganiques et leurs sels. Pour ces substances, les