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la parthénogénèse expérimentale etc. 91

Electrisation de contact.


Toute paroi en contact avec une solution électrolytique (que cette paroi soit celle qui renferme la solution ou celle d’un corps immergé) reçoit de la solution une charge électrique positive ou négative. Perrin a montré que la charge est positive quand la solution est acide, négative quand elle est alcaline, des traces très faibles d’acidité ou d’alcalinité suffisant d’ailleurs à produire le résultat. Cette charge produite par un liquide électriquement neutre semble au premier abord paradoxale. Aidé par une suggestion de Langevin, Perrin en a proposé l’explication suivante. Les ions H des liqueurs acides et OH des liquides alcalins ont, comme nous l’avons vu, des vitesses très supérieures à celles des ions auxquels ils sont associés pour former les acides ou les alcalis, et il semble que l’on soit en droit d’en conclure (voir p. 85) qu’ils sont plus petits. Dès lors, si l’on imagine une paroi en contact avec la solutions, les ions H+ ou OH formeront à la paroi un revêtement immédiat (fig. 2) tandis que l’ion associé Cl ou Na+ en sera tenu écarté par son diamètre même. La paroi prendra donc le signe des ions les plus voisins. La chose ainsi décrite et surtout ainsi figurée n’est qu’une schématisation très grossière, mais qui suffit à objectiver le phénomène réel plus complexe. La grandeur de la charge varie, naturellement, dans le même sens que la concentration. Il y a donc au contact de la paroi une couche double, appartenant au liquide, mais dont la partie externe confine immédiatement à la paroi, lui adhère et est immobilisée par elle, tandis que l’intérieure, de signe contraire, reste partie constituante du liquide et mobile comme lui. Si l’on fait passer un courant électrique dans le liquide, la lame interne de la couche double est entraînée, en raison de sa charge, vers l’électrode de signe contraire, tandisque la lame externe reste adhérente à la paroi. Si celle-ci