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contributo alla storia della moneta romana 347

cuivre en laiton? C’est la pierre calaminaire ou la mine de zinc. Disons d’abord quo la matière appelée par les Grecs ψευδάργυρος est, selon toute vraisemblance, notre zinc. Tel qu’on l’obtient par la fusion, le zinc est une substance dure, sans ètre cassante, d’un blanc assez brillant, et que l’antiquité a pu designer convenablement sous le nom de faux argent. Ce métal est grand ami du ter, et il se trouve très-souvent avec lui. Dans la plupart des mines de fer, il s’en rencontre en plus ou moins grande quantité; cependant alors sa présence ne se révèle qu’à la suie des fourneaux. Gomme il est extrêmement volatil, il se sublime aisément sous l’action du feu vif qu’on emploie pour réduire le minerai du fer, et il s’attache sous une forme concrète aux parois des cheminées des fonderies. C’est cet enduit qu’on appelle la cadmie des fourneaux, et qui pulvérisée et fondue avec le cuivre rouge, le transforme en cuivre jaune ou laiton. Le procède se nomme cémentation. Mais le zinc a aussi sa mine ou plutôt ses mines propres dont on l’extrait en fusion; ce sont la calamine, qu’on appelle encore cadmie fossile, et la blende; or, ces deux mines contiennent toujours du fer avec le zinc, et la blende, en plus grande quantité que l’autre. Voilà donc une pierre qui réunit déjà deux conditions de celle d’Andira, puisqu’elle contient du fer et du zinc ou du faux argent; poursuivons. Nous venons de dire que le laiton ou cuivre jaune s’obtient par la cémentation de la cadmie des fourneaux, ou concrétion du zinc sublime; on le produit encore en alliant le zinc fondu avec le cuivre rouge. Mais le plus beau et le meilleur tout à la fois, c’est celui que donne la cémentation de la mine même du zinc, cémentation qui consiste à réduire en poudre la pierre calaminaire, à la mêler avec une égale quantité de poudre de charbon un peu