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dévelop. hist. des théories de la physique | 287 |
exemple l’ouverture du cône. Ces premiers vecteurs sont dits polaires, parce qu’on pourrait les figurer, non plus par une flèche, mais par une droite dont on marquerait les extrémités par les signes + et -, pôle positif et pôle négatif.
Dans le second groupe rentrent les couples, les rotations, et généralement toutes les quantités qui possèdent la symétrie du cylindre circulaire tournant, si l’on préfère d’une roue qui tourne. La flèche représentative est placée suivant l’axe de la roue; sa longueur mesure, par exemple, la vitesse de rotation. Ces vecteurs sont dits axiaux, on voit immédiatement pourquoi.
Il peut arriver qu’un vecteur polaire, servant de cause, produise un autre vecteur polaire jouant le rôle d’effet; ou encore que les vecteurs cause et effet soient tous deux axiaux. Par exemple, quand un champ électrique produit la polarisation d’un isolant, les deux vecteurs sont polaires; quand un champ magnétique aimante un corps, nous avons affaire à deux vecteurs qu’on démontre axiaux. Bien que, pour une première approximation, les phénomènes de polarisation diélectrique et d’aimantation se représentent par les mêmes formules, (simplement parceque dans les deux cas il s’agit de deux vecteurs cause et effet de même espèce), cependant les phénomènes sont très différents parceque dans le premier cas les vecteurs sont polaires, dans le second il sont axiaux.
Mais il peut arriver aussi qu’un phénomène représenté par un vecteur axial serve de cause à un phénomène représenté par un vecteur polaire, ou inversement. Le problème est tout différent du précédent; la solution s’exprime par ces fameux curls dont nous voulons donner une idée.
Dans le cas de vecteurs de même espèce, la relation la plus simple entre les vecteurs cause et effet exprime que les composantes de l’un sont proportionelles aux composantes de l’autre; ce qui fournit trois équations linéaires du premier degré, à neuf paramètres distincts. L’étude de la dilatation des cristaux, de la polarisation diélectrique, de l’aimantation des corps peu aimantables, des conductibilités thermique et électrique,....... se ramène immédiatement à l’étude générale de ce système. Il semble encore aux observateurs pressés que l’expérience n’intervient pas; en réalité elle est nécessaire pour nous apprendre qu’il s’agit de quantités dirigées de même espèce. Ce point fondamental acquis, nous devons essayer les