Pagina:Sonetti romaneschi III.djvu/189

Da Wikisource.

Sonetti del 1834 179


homme à peu près parfait, un Grandisson sexagénaire, s’il n’avait pas le malheur de tomber régulièrement amoureux de toutes les jolies femmes que le hasard lui fait rencontrer; et, comme c’est un homme du Midi qui ne s’amuse pas à rêver l’amour, il veut les séduire. Vous conviendrez que ce personnage n’est pas mal inventé pour un pays gouverné par une cour oligarchique, composée de célibataires, où, comme partout, le pouvoir est aux mains de la vieillesse qui songerait à prendre ombrage de Cassandrino. Il y a cent ans que ce personnage est à la mode. Il va sans dire qu’il est séculier; mais je parierais que, dans toute la salle, il n’y a pas un spectateur qui ne lui voie la calotte rouge d’un cardinal, ou au moins les bas violets d’un monsignore.„ (Rome, Naples et Florence; Paris, Lévy, 1872; pag. 317-19.) Federigo Mercey trattava poi lo stesso soggetto in un lungo articolo della Revue des Deux Mondes del 15 aprile 1840; ed ecco il ritratto che egli fa del Teoli, di cui però ignora il vero nome, credendo che si chiamasse Cassandro, forse perchè realmente qualcuno lo avrà, anche fuor di teatro, chiamato così: "Mais quelle est l’ame qui anime ces petits acteurs de bois, et qui leur souffle si à propos ces quolibets piquants, ces plaisantes reparties, et toutes ces drôleries satiriques, qui souvent amusent Rome tout un mois? Ce charmant improvisateur, qui réunit à lui seul la verve de Carmontel, la finesse de Théodore Leclercq, le naturel parfait et la bonhomie comique d’Henry Monnier, c’est le bon M. Cassandre, joaillier du Corso. Pendant le jour vous le voyez dans sa boutique, la lime ou les pinces à la main, ajustant une pierre sur sa monture, ou fermant les anneaux d’une chaîne. Ne croyez pas trop à sa grande application, et voyez comme le bonhomme, tout absorbé qu’ il semble, regarde sournoisement par dessus ses lunettes ce qui se passe dans la rue. Un geste singulier l’a-t-il frappé, le soir même vous le verrez reproduit le plus exactement du monde au théâtre Fiano. Il y a toujours à Rome quelques fats de passage que leurs riducules rendent célèbres: quand notre joaillier aperçoit quelqu’un de ces messieurs dans le rayon de sa boutique, il quitte sa besogne et se place sur le devant de sa porte pour le bien étudier; quelquefois même il se hasarde à le suivre, attrapant au vol quelques phrases singulièrement accentuées, qui le soir feront les délices du parterre de Fiano. M. Cassandre, que le hasard seul a fait l’homonyme de Cassandrino, tout a la fois impresario, maestro et acteur, est donc en même temps un adroit et profond observateur, et par-dessus tout cela il est doué de l’heureuse faculté de