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Pensieri di varia filosofia e di bella letteratura/4332

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[p. 276 modifica] dont les deux premiers font connaître les temps des verbes auxiliaires être et avoir, en français et en moldave. On y voit que le moldave a des temps composés comme le français. Le troisième tableau comprend le verbe moldave iou laud, je loue. Le quatrième tableau tend à prouver que les quatre langues romaines vivantes, c’est-à dire le français, l’italien, l’espagnol et le moldave ont plus de rapport l’une avec l’autre qu’avec le latin. Il semble pourtant que ces exemples ne sont pas tous bien choisis; par exemple, le mot moldave zoon est aussi éloigné du mot français jour que du latin, et le mot moldave [p. 277 modifica]pugn ressemble encore plus au latin pugnus qu’au français poing. Dans le cinquième tableau l’auteur a rassemblé des mots communs aux quatre langues modernes, et qui, bien que romains, ne s’accordent pas avec le latin classique: par exemple ignis, se rend dans les quatre langues par feu, fuoco, fuego et fuoc; ensis par sabre (il fallait dire épée), sciabla, espada, sabbia; humerus par épaule, spale (sic), espala (sic), espal. Ces exemples ne prouvent pourtant pas que les quatre langues aient puisé dans un idiome plus ancien que le latin classique, car les mots cités par l’auteur peuvent tout aussi bien dater du temps de la décadence de l’empire et de la langue latine; ainsi feu, fuoco, fuego et fuoc sont du temps de la basse latinité, lorsque les mots anciens étaient déjà détournés en partie de leur véritable acception, et lorsque le mot de foyer (focus), qui désignait d’abord le lieu du feu, fut employé par les barbares pour exprimer le feu même. Enfin, dans le dernier tableau, l’auteur a voulu rassembler des mots