Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/701

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L’offre gracieuse que vous me faites de me communiquer vos 2 prose inédites me ravit, et je Paccepte de grand cceur. Certes je saurai en tirer un bon parti pour votre réputation. Artaud fait sur vous un bel article que je vous enverrai. Pour ces deux morceaux inédits je les ferai publier et en allemand et en fran^ais, et aussi en italien. Je regrette seulement que je n’aie plus qu’un mois devant moi avant mon départ pour PAllemagne; tàchez de me répondre de suite quelques lignes d’ici jusque là; vous me direz quand vous pourrez m’envoyer vos 2 prose et je vous dirai soit où vous pourrez me les adresser surement en Alle- magne, soit à qui vous les enverrez à Paris pendant mon absence. Je con^ois que Particle de Notter dans le Hesperus vous ait blessé. J’ai été moi-mème si fàché de cette inconvenance que je ne vous Paurais pas du tout envoyé, si je n’avais pensé vous faire plaisir en vous fai- sant voir que vous étiez germanisé. Le MS. de M. Henschel a été cruel- lement interpolé. Henschel vous présentait comme le résultat de l’état actuel de l’Italie, comme le type national d’une poésie qui née dans la Péninsule ne pouvait ètre que mélancolique. Notter a fait main basse sur toute cette partie du MS. Depuis votre lettre du 24 Mai nous a fait comprendre plus clairement le problème de votre développement poétique. Aussi soyez-en sur, votre passage fran<;ais sera bien employé ou par Artaud ou par Bothe. Je vous enverrai le livre de Bothe le plutót que je le pourrai. Il me trouve en retard avec lui, parceque je lui ai promis quelques souvenirs de voyage. Mais l’École Normale m’est tombée comme des nues et puis toujours le Thesaurus. Il me faut infiniment de savoir faire pour mener le 2 choses de front. Quant aux nouvelles philologiques qui vous concernent je n’ai rien de nouveau à vous apprendre. M. Walz a re^u plusieurs de vos conjectures dans le rhéteur Sévé- rus. Quant à vos Platonica j’en pense tout comme vous. Aussi me sui- je mordu les doigts de les avoir communiqués à Ast. Pour le moment puisque la bètise est faite, il nous faut attendre le nouveau volume de son Platon, pour voir quel parti Ast aura tiré de vos observations. - Pour M. Thilo il ne m’a pas encore répondu à ma dernière lettre du 24 Mai. Probablement parce que cet excellent ami me cherche un emploi en Prusse. Je lui porterai moi-mème vos Mss. en lui répétant bien votre cautela. Savez-vous quelque chose sur M. de Mourawieff? Le 1" Mai il doit avoir quitté Florence et dès ce jour je n’ai plus eu un mot de ses nouvelles. Vieusseux doit vous dire quelque chose?