Pagina:Leopardi - Epistolario, Bollati Boringhieri, Torino 1998, II.djvu/822

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parce que dans les Rhetores latini de Capperonnier, p. 329-331 le libel- lus de arte dicendi est pleinement revendiqué à J. Severianus. Depuis en 1759 P. Bondamus dans ses Variae lectiones, Zutphen. p. 363 avait dit la mème chose. Je n’ai pas vu le dernier ouvrage. Quant au Pseudo-Longin je manquais de l’ouvrage anglais de Knox, Lond. 1827. Il fallait absolument éviter de tomber dans une redite possible. La note sur è(3ócov auOi? était destinée à orner mon commentaire sur le Banquet de Platon, que la parsimonie de mon libraire ne me permit point d’achever. Vous verrez que mon Specimen commentarii perpetui n’est pas si mal. Mais dans ce pays, où les libraires ne font rien pour l’amour du Grec, il faut ètre très riche pour publier à ses frais. Imprimer en Allemagne offre beaucoup d’inconvénients. Je desi- rerais vous savoir assez de santé et de forces pour pouvoir reprendre vous mème l’élaboration de toutes vos notes philologiques, et je vous restituirais vos papiers avec un bien grand plaisir. Mais je crains que ce serait là trop espérer. Avant que je vous parie de moi, occupons nous de vous, mon excel- lent ami. Envoyez moi sous bande 5 exemplaires du Manifesto de votre Sosius Starita. Après cela je puis vous annoncer que vos CEuvres trou- veront des acheteurs à Paris. Il y a 2 libraires ici qui voudraient cha- cun une 1211 d’exemplaires: M. Fayolle, rue de Rempart, près le Palais Royal, et M. Bourgeois-Maze, quai Voltaire. Mais il faudrait trouver une voie économique pour les envoyer à Paris. Ils m’indiquent cha- cun de voies différentes. Fayolle dit qu’on pourrait remettre ces livres pour lui à M. Hortolan, libraire à Naples; et Maze indique à Rome soit Scalabrini libraire, soit M. le chcr Bunsen. Voyez vous mème. Comment me ferez-vous parvenir ces 4 ex. que j’ai eu le front de vous demander, et vous l’extrème bonté de me promettre. Ont les attend comme l’oeuf de Pàques. Surtout mon jeune ami Lebreton sera enchanté de vous posseder dans vos vers. Il ne se passe pas de jour de sortie de sa pension sans que nous en lisions ensemble. Et le 2C volume l’aurai-je? Je suis extrèmement curieux de lire ce Manifesto, et j’espère que dans cette nouvelle collection compiette vous recevrez vos diverses traductions du Grec et du Latin en prose et en vers, et vos morceaux littéraires du Spettatore et du Ricoglitore, mème l’hymne à Neptune. Eclaircissez là dessus mon ignorance.