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Pagina:Berchet, Giovanni – Poesie, 1911 – BEIC 1754029.djvu/28

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Z6 POESIE POLITICHE E ROMANZE
«Et Dieu lui ouvrit les yeux, et elle vit un puits d’eau, et y étant
allée, elle remplit d’eau la bouteille et donna á boire á l’ enfant. Et Dieu
fut avec l’enfant, qui devint grand, et demeura au dèsert, et fut tireur
d’are» ( Gènèse , xxi, 14-20).
(4) Sous le tilleul solitaire qui en ombrage la cime. — Il y a, dans
le voisinage de la plupart des villages et des bourgades de la Grèce,
un grand arbre, ordinairement un tilleul, sous lequel les habitants du lieu
ont coutume de se réunir, pour parler entre eux soit de leurs affaires privées, soit de celles du pays.
(5) Nous avons donne un asile aux souliotes fugitifs. — Les parganiotes étaient vaillants et hospitaliers: aussi un de leurs plus grands crimes
aux yeux d’Ali pacha était l’asile qu’ils accordaient á ceux qui échappaient á sa fureur, et surtout aux souliotes, dont les actions magnanimes,
déjá connues, ont, pour l’honneur de notre siècie, retracé tout ce que
l’histoire de l’ ancienne Sparte nous offre de plus propre á exciter l’admiration, mais de plus diffícile á imiter ( Exposé des faits etc. etc.).
Tout ce qui est relatif á la longue guerre des souliotes contre Ali pacha
et á la prise de Souli par ce dernier, est raconté avec beaucoup de détails
et d’exactitude dans un ouvrage en grec vulgaire, publié á Venise sous
le titre d’ Histoire de Souli et de Parga. Cet ouvrage, écrit par un souliote
témoin et acteur des événements qu’il rapporte, va paraítre traduit en
frai^ais, et mériterait de l’ètre dans toutes les langues. Beaucoup d’ hommes
concevront peut-ètre une plus haute idèe de ce que les grecs peuvent entreprendre aujourd’ hui pour leur indépendance, en voyant ce qu’a fait une
seule de leurs tribus contre un ennemi aussi puissant et aussi obstiné
qu’Ali pacha.
(6) Il y avait pianti sa rouge bannière. — L’étendart d’Ali consistait
en une grande pièce d’étoffe rouge, suspendue á l’extrémité d’une piqué
surmontée du croissant.
(7) Une féte pareille á celle qu’ il s’ était donnée á Gardiki. — Parmi
les exemples sans nombre de la férocitè d’Ali, on peut citer le massacre
des gardikiotes, exécuté en 1810. Les circonstances qui amenèrent et
accompagnèrent cet acte de vengeance longuement médité sont rapportées
dans cette mème Histoire de Souli et de Parga dont il vient d’ ètre fait
mention. Je me bornerai á rapporter le fait sommairement, dans les mèmes
termes dans lesquels il a été raconté par un des auteurs de la Revue
d’Edimbourg.
«Au milieu de sa richesse et de sa grandeur, Ali pacha sut trouver
le loisir de venger sur les malheureux habitants de Gardiki un affront
dont quelques-uns d’entre eux s’ étaient rendus coupables envers sa mère
et sa soeur, il y avait une quarantaine d’années. Il assiégea leur ville
avec toutes ses forces, et la réduisit par la famine á capituler, á la condition, solennellement garantie, que personne ne serait réduit á l’état de
servitude. Dès qu’il fut entrè dans la place, il fít réunir et amener devant