2° une élévation de son point d’ébullition,
3° un abaissement de son point de congélation,
4° l’établissement d’une pression osmotique.
L’action spéciale, qui ne s’exerce que sur certaines catégories de substances, consiste dans l’ionisation qui:
1° modifie en grandeur tous les effets ci-dessus,
2° révéle l’existence de charges électriques inhérentes aux particules ionisées et détermine un phénomène nouveau, la conductivité électrique.
A. Substances non ionisables.
Commençons par les substances où les premiers effets seuls se produisent: ce sont des substances organiques sans fonction acide ou basique bien marquée, telles que les sucres, la dextrine, l’alcool, Purée, l’asparagine, le glycocolle, etc. etc. Nous prendrons la solution de sucre comme exemple typique.
1° - Dépression de la tension de vapeur. Tonométrie. — A toute température, l’eau émet des vapeurs dont on peut mesurer la tension au moyen d’un manomètre approprié. A chaque degré de température correspond une tension donnée, fixe. Il en est de même pour la solution de sucre, pour une même température; mais, la tension est toujours moindre que pour l’eau pure: il y a donc dépression de la tension de vapeur. Il semble que cette attraction que nous avons supposée entre l’eau et la substance dissoute se traduise par une rétention, comme s’il y avait une résistance supplémentaire à vaincre pour séparer l’eau du sucre, en sorte que, pour effectuer la même séparation, il faille une température plus élevée.
a) Quand on compare, à une même température, les tensions de vapeur de l’eau pure
et de la solution
, on trouve:
const., que l’on peut écrire
, d’où
. On voit par là que
, rapport de la dépression de la tension de vapeur à la tension de vapeur de l’eau à la même température, est indépendant de la température. Si, à la température où
, pour une certaine solution
,
vaudra
et restera tel, à toute température pour cette solution, en sorte qu’à la température où la tension de l’eau sera 20
mm, on sait d’avance que la tension de la solution sera 18
mm.
b) Si on fait varier la concentration de la solution, on constate une variation de φ qui est proportionnelle: si pour une solution contenant 100 gr. de sucre,
, pour un même volume de solution contenant 200 gr. de sucre,
. Si l’on appelle
la