Pagina:Rivista di Scienza - Vol. II.djvu/77

Da Wikisource.

la parthénogénèse expérimentale etc. 69

attirant, est bien peu satisfaisante. Il faudrait montrer comment, par suite de quelles conditions, la pression centrifuge peut se manifester par un appel de molécules d’eau. Jusque là, il est plus sage de se contenter d’une définition analytique et de dire que est la pression qu’il faut exercer sur la solution pour empêcher l’eau d’y pénétrer, en distingant, comme l’a fait Van-t-Hoff, la pression , eftet de la pénétration de l’eau, de la cause inconnue de cette pénétration.

Nernst a proposé une explication suggestive du phénomène de l’osmose: les deux liquides émettent des vapeurs ayant la tension qui correspond à leur concentration; le plus dilué émet donc plus de vapeurs que l’autre et envoie ainsi vers l’autre plus d’eau qu’il n’en reçoit de lui. C’est parce que est maximum pour l’eau pure que c’est toujours celle-ci qui passe vers les solutions.

Nous ne nous sommes occupés jusq’ici que des mouvements de l’eau. Mais il n’existe pas de membrane rigoureusement semiperméable: celle de ferrocyanure de cuivre elle même laisse passer non seulement les quelques substances souvent citées (colorants acides, chlorure de fuchsine, ponceau 3B) mais un très grand nombre d’autres substances, y compris NaCl. Quant aux membranes animales, elles laissent passer plus on moins facilement, à peu près toutes les substances. Pour déterminer on s’est efforcé, et avec raison, de réaliser des membranes aussi semi-perméables que possible; mais de telles membranes n’existent pas dans les organismes; elles seraient incompatibles avec les échanges nutritifs et sécrétoires.

Contrairement à ce que l’on croyait autrefois, les membianes n’ont aucune action sur , qui dépend uniquement des solutions en présence. Mais elles en ont une grande, différente suivant leur nature, sur la vitesse de passage des substances dissoutes.

L’influence des membranes sur les échanges osmotiques de substances autres que l’eau est mal connue ; elle mériterait d’être étudiée à fond, car elle est d’intérêt capital pour la Biologie.

Comment les membranes interviennent-elles dans les échanges des substance dissoutes? Deux théories ont été émises, celle du crible et celle de l’imbibition.

D’après la théorie du crible, les membranes seraient percées de pores d’un certain diamètre, laisseraient passer les substances dont les molécules sont plus petites que les pores et retiendraient les autres. L’eau passe toujours parce que la molécule H2O est la plus petite (assertion confirmée, comme nuos le verrons plus loin, à propos de la vitesse des ions). Cette conceirtion simpliste peut être en partie vraie, mais elle ne suffit pas, étant en contradiction avec le fait suivant. Une membrane laisse passer les substances A, B et C; une autre laisse passer A et B et retient C; on en