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tiennent aux environs de 50, celle de OH atteint 167 et celle de H, 325.

Des conséquences importantes résultent de ce fait: 1° L’eau est le liquide dont les molécules sont de beaucoup les plus petites, ce qui explique qu’elle passe toujours à travers les membranes (à la condition qu’elle les mouille), plus facilement que les substances qu’elle tient en solution; 2° Cela expliquera diverses particularités de l’électrisation de contact dont nous allons parler dans un instant.


Conception objective des ions.


Comment concevoir la présence d’ions libres dans la solution?

Une première objections vient à l’esprit: si dans une solution de NaCl, il y a des Na libres, pourquoi ne décomposent-ils pas l’eau; s’il y a des Cl libres, pourquoi ne se revèlent-ils pas par leur odeur? On répond que, ce qui décompose l’eau, ce n’est pas l’atome Na, mais la molécule Na2, ce qui sent la chlore, ce n’est pas l’atome Cl, mai la molécule Cl2. Les ions eux-mêmes différent des atomes par leurs charges: l’ion Na est l’atome Na moins un électron négatif, ces sorte qu’il garde une charge positive et c’est pour cela qu’on le désigne par Na+. De même pour le chlore, l’atome est Cl, l’ion Cl-. Deux ions Na+ ou Cl- se repoussant par leurs charges de même signe, ne peuvent s’unir en une molécule Na2 ou Cl2. Ils le peuvent s’ils se déchargent au contact d’une source électrique de signe contraire, comme dans l’électrolyse; aussitôt ils repassent à l’état d’atomes, qui se combinent en molécules et leurs propriétés chimiques apparaissent. Nernst dit même expressément que les charges saturent les affinités chimiques. Tout cela cependant garde un caractère hypothétique, aussi, nombre de bons esprits, tout en reconnaissant les immenses services rendus par la théorie des ions et la façon remarquable dont elle cadre avec de nombreux faits, doutent qu’elle corresponde à la réalité. La conception d’un certain nombre de molécules dissociées en présence d’autres molécules restées entières est aussi peu satisfaisante, parce qu’on conçoit mal cette différence d’état entre des molécules identiques. On échappe à cette difficulté en admettant que ce ne sont par certaines molécules qui sont ionisées, mais que toutes se rompent de temps à autre et se reconstituent un instant après, un ion Cl-, par exemple, libre en ce moment, ayant été l’instant d’avant combiné avec un ion Na+, tandis qu’il sera combiné l’instant d’après avec un autre ion Na+. Il y aurait une sorte de danse incessante des ions se lâchant et se prenant en molécules, en sorte que, vu le très grand nombre des particules, le rapport de ceux qui sont libres à ceux qui sont associés reste