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260 | pensieri | (4313-4314) |
tent devant Troie. Il résulte de ce parallèle que les Grecs ont tous les vices des peuples sauvages; ils cèdent a toutes les impulsions; la violence, l’indiscipline, les terreurs superstitieuses règnent dans leur camp. Ce n’est pas parmi eux, c’est chez les Troyens, que l’on trouve l’ordre, l’union, l’amour de la patrie, et ces sentimens généreux, qui font croire à une civilisation naissante, ou même déjà avancée. C’est sous ce point de vue, qui est conforme à ce que nous lisons dans Homère, que M. Schubarth envisage l’Odyssée et l’Iliade. Dans l’Iliade, Homère a chanté une guerre qui doit se terminer par la destruction de Troie, mais dont l’auteur laisse à peine entrevoir l’issue funeste placée avec art dans une perspective vague et lointaine. L’Odyssée retrace les suites malheureuses de cetre lutte. Les Troyens sont pour le lecteur l’objet d’une tendre pitié et de ce sentiment d’admiration, que font naître les actions nobles et généreuses, le patriotisme et le dévouement; toutefois ils doivent succomber après dix ans d’une défense héroïque, car ils sont inférieurs en nombre, et le Destin leur est contraire. Par opposition à certe peinture, Homère nous montre les Grecs animés d’un esprit de vengeance, vains, présomptueux, en proie à la discorde, toujours prêts à abuser de leur force. Le sort veut la ruine de Troie, et les Troyens supportent avec résignation ce malheur, (4314) qu’ils n’ont pas mérité, mais que les dieux leur envoient; tandis que les Grecs ne doivent qu’à eux-mêmes, à leur propres fautes, aux vices grossiers auxquels ils s’abandonnent, les justes punitions que ces mêmes dieux leur infligent.
C’est par des inductions semblable que M. Schubarth (pag. 139-238), s’écartant de l’opinion reçue, essaie de démontrer que l’auteur des deux épopées grecques est né sur le sol de Troie (cioè dov’era stata Troia). Il faut convenir, en effet, que le poëte (car