Poesie della contessa Paolina Secco-Suardo Grismondi/Ode del signor Le Brun al conte di Buffon tradotta in ottava rima
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ODE
1Cet astre, roi du jour, au brûlant diadême,
Lance d’aveugles feux, et s’ignore lui même;
Esclave étincelant sur le trône des airs:
Mais l’astre du Génie, intelligente flamme
Rayon sacré de l’âme
A sa libre pensée asservit l’univers.
2O Génie! à ta voix l’univers semble éclore
Ce qu’il est, ce qu’il fut, ce qu’il doit être encore,
Malgré les temps jaloux se révèle à tes yeux.
Ton œil vit s’ élancer la comète brûlante,
Qui de la sphère ardente
A détaché ce globe autrefois radieux.
3Tel qu’on nous peint Délos au sein des eaux flottante,
Tu le vois, dans sa course invisible et constante,
Sur son axe rouler dans l’océan des airs:
Aux angles des vallons tu vois encore écrite
La trace d’Amphitrite,
Et les monts attester qu’ils sont enfants des mers.
4Sans aller désormais, par un larcin funeste
Dans l’olympe jaloux ravìr le feu céleste,
Et, nouveau Prométhée, irriter un vautour,
Tu sais lancer au loin, du sein brûlant d’unverre,
Ces flèches de lumière
Que de son carquois d’or verse le dieu du jour.
5Tu fais plus: Jupiter, assemblant les nuages,
Devantson char tonnant roule en vain les orages;
A’ d’impuissants éclats tu reduis son courroux:
Ce dieu, jusqu’ en ses mains, voit sa foudre égarée,
Par un fer attirée,
N’obéir qu’au mortel qui dirige ses coups.
6La nuit dérobe en vain l’olympe dans ses voiles,
Ton sublime regard y poursuit les étoiles:
Tu vois dans l’avenir s’èclipser leurs flambeaux:
Et d’un œil de cristal armant ta foible vue,
Ton audace imprévue
Dans les cieux étonnés surprend des cieux nouveaux.
7Là, dans l’immensité l’éther roule ses ondes;
Des milliers de soleilSj des millions de mondes,
Deux forces balancant tous ces globes divers,
Les éléments rivaux, l’équilibre et la vie,
Composent l’harmonie,
L’édifice mouvant de ce vaste univers.
8Eh! quel autre eût tracé de ces orbes immenses
La figure, le cours, les erreurs, les distances?
Quel autre osa peser ces corps majestueux?
Ce n’est plus Jupiterj, c’est toi divin Génie,
Qui sous l’œli d’Uranie,
Tiens d’un bras immortel la balance des cieux!
9Au sein de l’infini ton âme s’est lancèe;
Tu peuplas ses déserts de ta vaste pensée,
La Nature, avec toi, fit sept pas éclatants;
Et de son règne immense embrassant tout l’espace,
Ton immortelle audace
A posé sept flambeaux sur la route des temps.
10Tel éclatoit Buffon! son âme ardente et pure,
Dans ses brillants essors, planoit sur la Nature:
Il franchit l’univers à ses yeux dévoilé.
Aigle, qui t’élançois aux voûtes, éternelles,
Tu sens languir tes alles!
Et l’Erèbe t’envie à l’Empire étoilé.
11Jaloux de tant de gloire, un monstre au frontlivide,
De serpents dévoré, de vengeances avide,
L’Envie, avec horreur, en contemploit le cours:
Elle fuit, en grondant, sa lugubre caverne;
Et vole au sombre Averne
De deux filles du Styx implorer le secours.
12Noires Divinités, un Demi-dieu nous brave;
Il a conquis l’olympe, et me croit son esclave;
Son titre d’Immortel partout choque mes yeux:
Sa vue est mon supplice; et pour l’accroître encore,
Un marbre que j’abhorre
Consacre mes affronts, et ses traits odieux.
13Quoi! je seroisl’Envie? Eh! qui pourra le croire,
S’il jouissoit, vivant, de ce tribut de gloire?
Si mes serpents vaincus y rampoient sous ses pas.
Allez, courez, volez: de ce marbre infidèle
Détruisez le modèle;
Précipitez Buffon dans la nuit du trépas.
14Elle dit; et courant le long des rives sombres
Ces monstres font frémir jusqu’au tyran des ombres;
L’Erèbe est effrayé de les avoir produits:
Et le fatal instant où leur essaim barbare
S’envole du Tartare,
Semble adoucir l’horreur des éternelles nuits.
15L’une au souffle brûlant, à la marche inégale,
L’autre du doux sommeil implacable rivale,
Fendent l’air embrase de leurs triples flambeaux.
La Nuit, avec horreur, roule son char d’ebène;
Et les Nimphes de la Seine
Cherchent, en frémissant, l’abri de leurs roseaux.
16Non loin de ce rivage est un séjour illustre,
Qui du Pline françois emprunte un noveau lustre,
La Nature, en ses mains, y remet ses trésors.
Là, ces filles du Styx, aux ailes enflammées,
Par l’Envie animeés,
Dirigent vers Buffon leurs sinistres éssors.
17A’ peine elles touchoient au seuil du noble asile,
Que la fille d’Hébé l’abandonne, et s’exile;
Morphée, en gémissant, voit flétrir ses pavots:
Leur voi a renversé ces tubes et ces sphères
Qui, Loin des yeux vulgaires,
Servoient du Demi-dieu les sublimes travaux.
18O divine Uranie! en ces moments funestes,
Quel soin t’arrête encore sur les voutes célestes?
Ton fils succombe... hélas! que t’importent les cieux?
Viens de tes purs rayons consoler sa paupière;
Viens rendre à la lumière
L’ami, le confident, l’interprète des Dieux.
19C’est donc peu que le ciel de talents soit avare!
La terre en est jalouse! et le sombre Ténare
Poursuitnos Demi-dieux jusque sur leurs autels!
Ah! si la mort détruit votre plus digne ouvrage,
Dieux temoins de l’outrage,
N’est-ce pas une erreur de vous croir immortels?
20Que vois-fe? ah! cette main si rapide et si sûre,
Qui d’un trait enflammé sut peindre la Nature
Se glace, et sent tomber son immortel pinceau!
Et déjà sur ces yeux qui allumoit le génie,
La fièvre, et l’insomnie
Ont des pâles douleurs étendu le bandeau.
21La Nature en gémìt: sa voix, sa voìx puissante
Dans les airs jette un cri d’amour et d’épouvante;
Ce cri vole au Cocyte, et fait frémir ses eaux:
Lachésis s’en émeut; Clothon devient sensible;
Mais sa sœur inflexible
Déjà presse le fil entre ses noirs ciseaux.
22C’en étoit fait!... Soudain, par l’amour embrasée,
Une ombre, toute en pleurs, du fond de l’Elisée
S’élance, et d’Atropos embrasse les genoux:
Oui! tu vois son épouse, ô fatale Déesse;
Pardonne à ma tendresse,
Pardonne à ma douleur de suspendre tes coups.
23Ah! garde-toi de rompre une trame si belle;
Par le nom d’un époux ma gloire est immortelle:
Je lui dus mon bonheur; qu’il me doive le jour.
Orphée, en t’implorant, obtint son Euridice
Que ma voix t’attendrisse,
Sois sensible deux fois aux larmes de l’amour.
24Dès mon aurore, hélas! plongée aux sombres rives
Je ne regrette point ces roses fugitives
Dont l’Amour couronna mes fragiles attraits;
O Mort! combien pour moi ta coupé fut amère!
J’ etois épouse, et mère,
Un fils et mon époux font seuls tous mes regrets.
25Ah! prends pitié d’un coeur qui s’immole soi-même,
Qui, par excés d’amour, craint de voir ce qu’il aime:
Qu’il vive pour mon fils; c’est vivre encore pour moi.
O Parque, ma douleur te demande une vie
Déjà presque ravie;
La moitié de lui-même est déjà sous ta loi.
26A’ peine elle achevoit; le Demi-dieu respire:
La Parque, en frémissant, la regarde, et soupire.
Tes pleurs, nouvelle Alceste, ont sauvé ton époux:
Tu vois le noir ciseau pardonner à sa proie;
Un cri marque ta joie;
Et da triste Léthé les bords te sont plus doux.
27Fuis noir essaim des mauxque déchaína Pandore.
Olympe, fais briller ta plus riante aurore.
O Nature, le ciel t’a rendu ton amant.
Et toi, dont l’amitié souvent daigna sourire
Aux accents de ma lyre,
Reçois ces vers baignés des pleurs du sentiment.
28Puissé-je d’un rayon embellir ta couronne!
Les lauriers sont plus doux quand l’amitié les donne,
Nos coeurs, et nos penchants suivoient un même cours:
Ma lyre osa chanter ton amante immortelle;
Mais tu la rends si belle,
Que toi seul as fixé ses augustes amours.
29Ses aut els sont les tiens; et sa gloire... qu’entends-je?
Quel reptile insolent croasse dans la fange?
Mes chants cri sont plus doux; ses cris plus odieux:
Tandis qu’un noir Python siffle au bas du Parnasse,
Pindare avec audace,
Vole au sommet du Pinde, et chante pour les Dieux.
ODE
1L’Astro signor del dì, che il crin s’indora
D’igneo diadema, d’ogn’intorno stende
Immensa luce, e se medesmo ignora
Schiavo in sul trono, ond’ei fiammeggia e splende,
Ma d’un bel Genio il chiaro astro, che ognora
Sacra fiamma nell’alme agita e accende,
Sa col sovrano libero pensiero
Soggetto farsi l’Universo intero.
2Gran Genio! alla tua voce ecco repente
Qual è appar l’Universo, e qual egli era,
E qual sarà, che invan per te fremente
S’avvolge il Tempo in sua caligin nera.
L’occhio tuo vede la cometa ardente
Lanciarsi, e urtar nella raggiante sfera,
E questo globo svellerne, che un giorno
Brillò di viva luce anch’esso adorno.
3Qual là nel seno dell’Egeo sonante
La fatidica Delo ondeggiar pare,
Muoversi intorno all’asse suo costante
Tu ’l vedi per l’immenso aereo mare:
Entro le valli impresse ancor le tante
Tracce tu scopri di Anfitrite, e a chiare
Note narranti i monti, come tutti
Anch’essi figli sien dei marin flutti.
4D’uopo non è, che predatore audace
Al Ciel tu salga per rapirne i rai,
Nè quindi il rostro d’avoltor vorace
Nuovo Prometeo provocar dovrai;
Però che tu più industre ove a te piace
Vibrar dal sen di ardente vetro sai
Le fulgenti saette, che per l’etra
Già versa il sol da l’aurea sua faretra.
5Che non ti lice! Giove aduna invano
Le nubi, e in mezzo ai turbini s’aggira
Col tonante suo cocchio, in fragor vano
E imbelle sciolta tu ne accheti ogn’ira:
Pien di stupor quel Dio fuor de la mano
Svïato uscir il fulmine si mira,
Che dove un ferro il trae sen va leggero
D’un uom mortale a secondar l’impero.
6Dal seno della notte il desïoso
Guardo tu mandi sino al ciel stellato;
E di quel ampio regno luminoso
L’alto silenzio interrogar ti è dato:
Tu gli astri suoi nell’avvenire ascoso
Miri ecclissarsi, e d’un cristallo armato
Con improvviso ardir sorprendi, e sveli
Nell’attonito ciel novelli cieli.
7Là dove in regïon vasta infinita
L’etere ondeggia, a contemplar tu sali
Mille, cui regge doppia forza unita,
E Soli, e mondi ignoti a noi mortali;
E l’equilibrio in un scorgi, e la vita,
E gli elementi ognor fra se rivali
Far l’armonìa di questa mole stessa,
Che su’ cardini fissi errar non cessa.
8Qual altro Genio con valore eguale
E la figura, e le distanze puote
Segnarne, e il peso di tanti orbi, e quale
Continua forza in vortice gli ruote?
Più non è Giove. Tu coll’immortale
Tuo braccio, o divin Genio, a cui sol note
Tutte fa Urania le sue arcane leggi,
Sei che de’ cieli la bilancia or reggi.
9Tu all’infinito in sen vai coll’altero
Immaginar, e co’ pensieri tuoi,
Che in largo spazio s’aprono il sentiero,
Gli ampj deserti popolar ne puoi.
Sette ferme per te mete si diero
A natura, e abbracciando i confin suoi
Del Tempo in su la via tu sette alzasti
Accese faci, e rischiararla osasti.
10Tale nel glorïoso suo cammino
Spargea luce Buffon, che a parte a parte
Ciò che natura, e il mondo a l’altrui fino
Occhio cela, mostrava in dotte carte.
Aquila, che ti ergevi al sol vicino,
Le ardite penne già senti mancarle,
Ed a toglierti al cielo, ove ti mira
Sì rapido poggiar, l’Erebo aspira.
11Sdegnando ch’ei spieghi tant’alto il volo
Volge livido e bieco il guardo a lui
L’invidia, che di serpi è cinta, e solo
Del mal si pasce, e degli affanni altrui;
Alfin fremendo in suon d’ira e di duolo,
Dall’orrido suo speco a’ regni bui
Cala i vanni funesti, e due tremende
Figlie di Stige ad implorar discende.
12O nere Deitadi, un uom, che sorte
Ha insiem divina, a minacciar ne prende:
Ei conquistò l’Olimpo, e infra ritorte
Servili me di stringere pretende.
Il nome suo disprezzator di morte
In ogni parte gli occhi, e il cuor m’offende:
Ed il suo Re con odïati marmi
Congiura il suo Re stesso ad insultarmi.
13E l’Invidia son io! E chi fia poi
Che il voglia creder, se d’onor cotanti
Pur vivo ei gode, e sotto i piedi suoi
Le mie serpi tien vinte e palpitanti.
Ite, volate rapide, per voi
Pera quegli, cui s’erge a me davanti
L’indegno simulacro, itene, orrenda
Fatal rovina sovra lui discenda.
14Così dic’ Ella, e già scorrendo vanno
Per que’ luoghi, cui notte eterna preme,
I due mostri sdegnosi, e sente affanno
Di aver tai figli l’Erebo, e ne teme:
Dell’ombre ancora il rigido tiranno
A l’atro aspetto lor si cruccia e freme,
E poichè altrove hanno spiegato il volo,
Par che il pianto laggiù scemi ed il duolo.
15L’una con passo inegual muove e spira
Dall’arso petto un fiato velenoso;
L’altra nell’ore tacite s’aggira
Nemica al sonno, e turba ogni riposo:
Nell’aere con orror la Notte mira
Arder lor faci, e torce il carro ombroso,
E della Senna dentro alle profonde
Grotte ogni Ninfa per timor si asconde.
16Giace non lungi alle regali mura,
Di cui bacia la Senna altera il piede,
Un loco, che d’ogn’altro il nome oscura,
Poichè il Plinio francese in lui risiede.
Ivi i tesori suoi scopre Natura,
Ivi le Grazie, ivi le Muse han sede,
E fermar di Buffon pur ivi a’ danni
Quelle ministre dell’invidia i vanni.
17Veggendole apparir lontana in bando
Da lui d’Ebe la figlia il piede volse;
E i papaveri suoi Morfeo mirando
Languir svenuti innorridì, e si dolse.
Il volo intanto di quell’empie urtando,
E sfere e tubi rovesciò e sconvolse,
Che furon scorta al grand’Eroe sovente,
Quando agli alti suoi studj ergea la mente.
18In su l’eteree volte, a che ti stai
O diva Urania, e di che prendi or cura?
Che ti cale del ciel, se Morte omai
Scempio fa del tuo figlio, e a noi lo fura?
Vieni; e co’ puri tuoi fulgidi rai
Sgombra la nube, che sue luci oscura;
Vieni; e quel salva, ch’han gli Dei sì caro,
Ch’ogni loro segreto a lui svelaro.
19Dunque non basta, che dal ciel concessi
A noi sien sì di rado i sacri ingegni,
Che gl’invidia la Terra, e sovra d’essi
Versa l’Erebo ancor tutti i suoi sdegni?
Fia dunque o Numi che di viver cessi
Questi, che opra è di voi sì rara! ah indegni
Di sì gran nome, e chi, se or tali scherni
Soffrir potete, crederavvi eterni?
20Che veggio? ahimè! la man, che franca ardiva
Dipingere natura, or l’immortale
Suo pennello cader sente, e la priva
Dell’altera sua possa un gel mortale.
Gli occhi, onde il fuoco dell’ingegno usciva,
Cinti da benda sono atra e ferale;
Lungi da lor sen fugge il sonno, e solo
L’ardente febbre li circonda, e il duolo.
21Piange natura, e dal suo sen dolente
Mette un grido di tema, e insiem d’amore,
Ch’ogni furia crudel può far clemente
Fin di Cocito nel più fondo orrore.
Cedon Lachesi, e Cloto; e sol non sente
La lor Suora pietà nell’aspro core,
Che già stende la destra, ed è il funesto
Doppio ferro lo stame a troncar presto.
22Scampo non v’era più, ma fatta ardita
Un’ombra dall’amor l’Elisie sedi
Lascia qual forsennata, e va smarrita
D’Atropo in traccia, e le si gitta a’ piedi.
Sì di colui, che tu a privar di vita
Imprendi, o fatai Dea, la Sposa or vedi,
Perdona se dall’amor tratta io vegno
Col mio cordoglio a mitigar tuo sdegno.
23Tal filo ah non troncar; se immortal sorte
Gode il mio nome, tutto io deggio a lui;
A me debba i suoi dì tolto alla morte
Ora uno Sposo, onde sì lieta io fui:
Se un giorno Orfeo la tenera consorte
Pur da te ottenne co’ lamenti sui;
Movanti i prieghi miei; d’amore il pianto
S’abbia due volte di placarti il vanto.
24Non piango io no della mia bella aurora
Non piango no le rose fuggitive,
Di cui m’ornava Amore, in pria che l’ora
Fatal giù mi cacciasse all’atre rive.
Quanto amara a me fosti o morte allora!
Quante versai per te lagrime vive!
Fui Sposa, e Madre, e or piango nell’Eliso
Il Marito, e il Figliol da me diviso.
25Crudel per troppo amor meco son io;
Temo veder chi più veder vorrei;
Ah! viva egli, e si serbi al figliol mio,
E fien paghi abbastanza i voti miei.
Torre o Parca una vita a te desìo,
Su la di cui metà donna già sei,
Che ne fu pur tenera parte questa,
Che hai già rapita; e in tuo poter si resta.
26Mentr’ella co’ lamenti que’ funesti
Luoghi muove a pietade, e piange, e geme.
Rinvien l’Eroe: e in Lei volgendo i mesti
Guardi la Parca, in un sospira, e freme.
Qual nuova Alceste tu a salvar giungesti
Uno Sposo già tratto all’ore estreme;
Già un grido alzi di gioja, e già più liete
Ora le sponde ti si fan di Lete.
27Fuggi atro stuol de’ mali, che Pandora
Su noi mandò. Di luce più brillante
Ridi sereno o Cielo. Il Cielo ancora
O Natura a te rende il caro Amante;
E tu, che il canto mio degnasti ognora
Con un giocondo e placido sembiante
Accor, più lieto accogli or questi versi
Che del suo pianto ha l’amistade aspersi.
28Ah potess’io pur de’ miei carmi al suono
Più ornar que’ lauri, ond’è il tuo crin coverto:
Esser dee grato più, quando sia dono
Dell’amistade un apollineo serto.
Io pur seguace de’ tuoi studj sono,
E dell’Amante tua fei chiaro il merto.
Ma tu l’adorni sì, che del suo affetto
Essa il caro ti fece unico oggetto.
29Tue ne son l’are, e gli onor suoi... che sento?
Qual importuno rettile odïato
In mezzo al fango or gracchia? è il mio concento
Più dolce quanto è il suo gridar più ingrato:
Mentre canta gli Dei pien d’ardimento
Pindaro, e s’erge di forti ale armato
Del Parnasso alle cime, al piè si aggira
Fischiando un Piton nero, e invan si adira.
Note
- ↑ [p. 230 modifica]
Quoi! la Colombe parfumée
Qu’ Amour lui même avoit formée
Pour le char de Venus et les plus tendres jeux,
D’une sublime ardeur tout a coup animée,
Va jusq’à l’Olympe orageux
Disputer à l’Aigle enflammée
Le tonnerre et ses triples feux!Con questi versi ha principio una lettera gentilissima che il sig. Le Brun scrisse da Parigi alla contessa Grismondi, e dice che gli furono inspirati dalla sublime traduzione da Lei fatta dell’ode sua al conte di Buffon; aggiunge poi sembrargli parlare in quella il linguaggio del Petrarca, e del Tasso. Il Poeta Francese formò l’idea di questo componimento allor quando il co. di Buffon ammalò gravemente, un anno dopo che morte ebbe rapita a Lui la dolce sposa sul fior de’ suoi giorni. Quest’Ode, già pubblicata colle stampe Locatelli di Bergamo, esce nuovamente alla luce coi varj cangiamenti fatti espressamente dall’Autore, ed inviati alla contessa Grismondi.
Le Brun, celebre per molte altre letterarie produzioni ha pure scritto il Poema della Natura, cui si allude con que’ versi dell’Ode pag. 85.Io pur seguace de’ tuoi studj ecc.
Il celebre Plinio Francese Giorgio Le Clerc conte di Buffon volle pure con elegantissima lettera piena di sentita ammirazione, rendere alla contessa Grismondi i suoi cortesi ringraziamenti per la pregevole traduzione di questa Ode.